Un simple bug peut-il vraiment occasionner une violation de données massive ? La réponse est oui. Les failles de sécurité les plus anodines peuvent devenir de véritables portes d’entrée pour des cybercriminels chevronnés. Dans cet article, nous analysons cinq vulnérabilités informatiques bien réelles, découvertes par l’équipe de recherche d’Intruder, pour comprendre comment les petites erreurs mènent à des cyberattaques majeures. Si vous cherchez à comprendre comment commencent les fuites de données ou si vous êtes à la recherche d’un exemple concret pour mieux apprendre à hacker dans un cadre légal, ce retour d’expérience technique vous apportera des enseignements précieux.
Détournement de requêtes et récupération de données AWS
Une faille SSRF exploitée pour accéder à des métadonnées sensibles
L’exploitation de faille SSRF (Server-Side Request Forgery) est un classique dans les environnements cloud. Lors de l’analyse d’une application de déménagement hébergée sur AWS, l’équipe a simulé un comportement malveillant où une URL malveillante provoquait une redirection vers le service de métadonnées d’AWS.
Le serveur a automatiquement suivi cette redirection HTTP 302, ce qui a permis d’extraire les identifiants AWS du service. Ces identifiants, exposés dans les logs, auraient permis à un attaquant de récupérer tous les droits liés via IAM, ouvrant la voie à un mouvement latéral dans l’infrastructure cloud.
Ce type d’exploitation reste très discret, difficile à détecter par les outils classiques. Un simple paramétrage d’IMDSv2 aurait fermé la porte à cette intrusion. Ce genre d’exploitation est développé étape par étape dans notre livre pour hacker, une référence si vous cherchez à comprendre les mécaniques derrière les attaques modernes.
Répercussions d’un dépôt Git exposé accidentellement
Bypass de l’authentification et injection SQL dans une application universitaire
La découverte d’un .git repository accessible publiquement a permis à l’équipe de disséquer le code source d’une application web d’université. En analysant ce code, ils ont identifié une porte dérobée sous forme de paramètre caché permettant de contourner la page de connexion.
Une fois à l’intérieur, un outil d’administration contenait une vulnérabilité en injection SQL aveugle (blind SQLi), accessible uniquement après authentification. Cette faille offrait un accès direct à la base de données de l’université, contenant des données sensibles sur les étudiants et enseignants.
Une chaîne d’erreurs minimes — dépôt exposé, bypass, et faille SQL — démontre comment une négligence isolée peut engendrer une compromission totale.
Exécution de code à distance à cause d’un détail négligé
Vulnérabilité d’ExifTool exploitable via une signature de document
Lors de tests sur une application de signature de documents, un détail subtil a suffi à déclencher une alerte : la mention “ExifTool” dans les métadonnées d’un PDF. Cette bibliothèque est connue pour plusieurs vulnérabilités critiques, dont la fameuse CVE-2021-22204.
En exploitant cette faille à travers un fichier PDF piégé, l’équipe a pu obtenir une exécution de commandes à distance en tant que l’utilisateur système www-data. Ce point d’entrée aurait pu être utilisé pour escalader les privilèges jusqu’à un accès root sur le serveur.
Ce type d’exploitation montre l’impact qu’une simple dépendance non mise à jour peut avoir. Les personnes qui souhaitent apprendre le hacking pour mieux se protéger peuvent reproduire ce type d’environnement grâce au livre pour apprendre à hacker.
Du self-XSS à la prise de contrôle d’un site complet
Une attaque par chainage de vulnérabilités : XSS et cache poisoning
Le self-XSS est généralement peu dangereux car il nécessite que l’utilisateur exécute sciemment un code malveillant dans sa propre console navigateur. Mais lorsqu’il est combiné à une autre faille, comme dans cet exemple, l’impact peut devenir considérable.
Sur une application d’enchères, une réflexion d’en-tête HTTP a été exploitée pour injecter un script malveillant. L’équipe a découvert qu’il était possible d’introduire ce contenu dans le cache partagé du serveur via une attaque de cache poisoning.
Résultat : tous les visiteurs du site recevaient le code JavaScript injecté. Cette XSS persistante permettait à un attaquant de prendre le contrôle de n’importe quel compte – y compris ceux des administrateurs.
Un simple changement d’identifiant expose une base de données
IDOR dans les API : une menace fréquente et facile à exploiter
Les failles IDOR (Insecure Direct Object References) apparaissent fréquemment dans les API non protégées. Par simple modification de l’identifiant dans l’URL ou dans une requête POST, un attaquant peut accéder à des ressources qu’il ne devrait pas voir.
Voici quelques exemples de requêtes interceptées par l’équipe :
- GET /organisations/edit_user?user_id=1001 : modification de profil utilisateur tiers.
- GET /prod-applicantresumes/12031.pdf : CV d’un candidat accessible librement.
- POST /Order/Download, OrderNo=10202 : téléchargement de la commande d’un autre client.
Un attaquant peut automatiser l’énumération des valeurs pour vider littéralement une base de données entière appartenant à d’autres utilisateurs. Chaque développeur d’API devrait savoir détecter et protéger ces points faibles.
Prévenir les attaques avant qu’elles ne commencent
Ces incidents démontrent que chaque failles de sécurité web peut dégénérer en un sinistre de grande ampleur. Les pirates informatiques n’attendent pas : ils examinent chaque composant accessible d’une application pour en tirer profit. Avec les solutions automatisées comme celles de CyberCare, il est possible de scanner vos applications, serveurs cloud et APIs pour détecter ces anomalies avant qu’elles ne soient exploitées.
Nos services de cybersécurité proactive permettent à nos clients d’éviter les erreurs les plus courantes identifiées dans cette étude terrain. CyberCare vous aide à sécuriser l’ensemble de vos actifs numériques, découvertes comprises.