La multiplication des identités non humaines (NHI) dans les entreprises représente un risque cyber majeur. Face à la montée des attaques par vol d’identifiants, les hackers ciblent aujourd’hui moins les failles de sécurité techniques et se tournent vers les accès compromis, souvent via des identités machines mal sécurisées. Ces clés d’API, tokens et autres secrets oubliés ou laissés sans surveillance sont devenus les portes d’entrée préférées des cybercriminels. Le rapport Verizon DBIR confirme cette tendance : dans plus de 80 % des cas, l’accès initial des attaquants repose sur des informations d’identification volées, bien plus que sur des vulnérabilités logicielles. Comprendre, cartographier et protéger les NHIs n’est plus une option pour renforcer votre stratégie de cybersécurité.
Pourquoi les identités non humaines sont devenues une cible de choix
Les NHIs prolifèrent plus vite que les identités humaines
Dans une infrastructure moderne, les identités machine peuvent dépasser en nombre les identités humaines dans un ratio de 50 pour 1. Ces entités incluent les services cloud, les pods Kubernetes, les bots CI/CD, ou encore les runners GitHub Actions. Contrairement aux utilisateurs humains, elles ne disposent pas de mécanismes d’authentification multi-facteur, les rendant fortement dépendantes à des secrets statiques comme les API keys ou JWT.
Des défis de gouvernance et de visibilité
Chaque environnement — AWS, Azure, Kubernetes, systèmes legacy — attribue ses propres types d’identités machines. Cette diversité rend difficile toute normalisation des politiques d’accès. Les équipes IT peinent à répondre à des questions de base : qui a créé cette identité ? À quoi sert-elle ? Existe-t-elle toujours ? Cette zone grise favorise la prolifération de secrets orphelins dans l’infrastructure.
Secrets identifiants : une solution pour renforcer l’inventaire et la gouvernance
Les secrets comme empreintes numériques
Les clés d’authentification, quand bien gérées, deviennent des identifiants uniques associables à une tâche, une charge de travail ou un processus précis. Par exemple, un token éphémère peut être corrélé à un commit Git ou à une pipeline CI spécifique. Cela permet une traçabilité granulaire pour savoir qui agit, où et pourquoi. Enfin une réponse possible à la question : que fait ce processus non humain ?
Un levier pour le Zero Trust et la gouvernance lifecycle
Adopter ce modèle, où l’identifiant repose sur les secrets eux-mêmes, permet de détecter automatiquement les secrets expirés, inutilisés ou en doublon dans plusieurs coffres-forts. La mise en place de cette stratégie permet d’endiguer le phénomène des zombies credentials et d’assurer que chaque identité non humaine respecte un cycle de vie : création, attribution, expiration, révocation.
Les risques réels liés à l’absence de gestion centralisée des secrets
Des passages secrets pour les hackers
Selon les données issues de l’étude “State of Secrets Sprawl 2025”, plus de 23,8 millions de secrets ont été découverts dans des dépôts GitHub publics en 2024, en hausse de 25 % par rapport à l’année précédente. S’ajoute à cela un constat alarmant : 35 % des dépôts privés scannés contiennent eux aussi des secrets exposés. Et lorsqu’un secret est lié à un bot ou un service doté de trop de droits, les attaquants héritent immédiatement d’un accès complet.
Des identifiants oubliés mais toujours actifs
Certains secrets laissés dans des environnements abandonnés continuent de vivre sans surveillance, parfois liés à des projets CI/CD désactivés ou à des scripts de test non supprimés. Ces secrets orphelins sont devenus les maillons faibles d’une infrastructure, complètement invisibles pour les équipes de sécurité. Ils permettent une intrusion silencieuse et une persistance redoutable.
GitGuardian : un tableau de bord central pour l’inventaire des secrets
Une visibilité sur l’ensemble des environnements
GitGuardian propose une plateforme permettant de recenser tous les secrets, qu’ils soient stockés dans un coffre-fort ou exposés accidentellement. Mieux encore, l’outil offre une visibilité complète sur chaque secret : durée de vie, usage, propriétaire, contexte d’utilisation. Que l’identifiant soit injecté via Kubernetes, inscrit dans un fichier Ansible ou stocké via HashiCorp, GitGuardian en assure le suivi actif et automatisé.
Détection proactive des vulnérabilités identitaires
La console de gouvernance GitGuardian permet d’identifier les violations de politiques de sécurité, les clés mises en doublon, ou encore les identifiants inactifs. Un contrôle renforcé est exercé sur les accès machines, réduisant significativement le risque d’attaque à base d’identité falsifiée. En liant chaque NHI à son secret et en imposant des règles de rotation automatique, l’entreprise renforce sa posture de sécurité.
Logiciels, bots et IA : des identités à protéger comme les autres
Les bots d’assistance, les processus d’automatisation ou les agents IA ne sont pas à l’abri des attaques. Ce sont des identités non humaines avec accès à vos systèmes critiques. Les gouverner revient à en limiter les droits, tracer leurs actions, désactiver les accès inactifs, et vérifier chaque secret. Une démarche qui peut s’apprendre via un livre pour hacker, destiné à mieux comprendre comment les intrus exploitent les faiblesses humaines et machines dans les systèmes d’entreprise. Ce livre pour apprendre à hacker permet aux professionnels d’identifier ce que cherchent véritablement les attaquants… pour mieux s’en protéger.
GitGuardian fournit ainsi un cadre pragmatique pour recenser, tracer et gouverner toutes vos identités non humaines grâce aux secrets, stoppant l’expansion des accès fantômes et renforçant la sécurité applicative dès la base.
Les solutions de CyberCare accompagnent les entreprises dans ce type de démarche avec des offres de cybersécurité préventive, alliant détection, analyse de risques et gouvernance des accès machine.